Il est 9h un mardi matin de septembre, et je fixe un tableau Notion rempli de 47 tâches répétitives qu'un de nos clients effectue chaque semaine. Copier-coller des données entre trois outils. Relancer des prospects manuellement. Générer des rapports qu'on pourrait automatiser en vingt minutes. En face de moi, la responsable opérationnelle d'un cabinet de conseil parisien soupire : "Je sais que c'est absurde, mais on n'a jamais pris le temps de régler ça."
Cette scène, on l'a vécue des dizaines de fois depuis qu'on a lancé notre agence d'automatisation et d'IA à Paris. Et c'est précisément ce constat qui nous a poussés à créer une structure dédiée à l'accompagnement des PME, ETI et startups parisiennes dans leur transformation par l'automatisation et l'intelligence artificielle. Pas pour faire du conseil stratégique abstrait. Mais pour mettre les mains dans le cambouis, connecter des outils, créer des workflows, et libérer du temps cerveau disponible.
Le déclic : quand l'automatisation devient une évidence invisible
Tout a commencé par une frustration personnelle. Avant de monter l'agence, j'ai passé trois ans dans une scale-up parisienne où j'ai vu des équipes brillantes perdre un temps fou sur des tâches sans valeur ajoutée. Synchroniser des calendriers. Relancer des leads. Extraire des données d'un CRM pour les copier dans un Google Sheet. On estimait qu'entre 20 et 30 % du temps de travail partait en fumée dans ces micro-tâches.
Le pire ? Tout le monde le savait. Mais personne ne savait par où commencer. Les développeurs étaient sur-sollicités. Les équipes ops débordées. Et l'idée de "coder une solution" semblait inaccessible pour des profils non-tech. C'est là qu'on a découvert Make, Zapier, n8n, et tout cet écosystème no-code/low-code qui permettait d'automatiser sans toucher une ligne de Python.
On a commencé par automatiser nos propres process internes. Lead nurturing automatisé via Make et HubSpot. Extraction automatique des factures via OCR et ChatGPT. Synchronisation bi-directionnelle entre Notion et Airtable pour centraliser nos projets. En trois mois, on avait divisé par deux notre charge administrative. L'effet était si spectaculaire qu'on s'est dit : il faut qu'on aide d'autres boîtes à faire pareil.
Impact de l'automatisation interne
Paris, terrain de jeu idéal (et complexe) pour l'automatisation B2B
Installer une agence d'automatisation et d'IA à Paris n'était pas un hasard. L'écosystème francilien concentre des milliers de PME en croissance, de cabinets de conseil, d'acteurs de la finance et de la santé, de startups SaaS qui ont tous le même besoin : scaler sans exploser leur masse salariale. Mais Paris, c'est aussi une ville où les entreprises sont méfiantes face aux "effets d'annonce" autour de l'IA. On voulait être l'agence qui montre avant de parler.
Nos premiers clients venaient souvent par recommandation. Un cabinet RH du 9ème arrondissement qui voulait automatiser l'envoi de reportings candidats. Une startup SaaS du Sentier qui perdait des deals parce que les commerciaux passaient trop de temps à remplir leur CRM. Un acteur du secteur bancaire cherchant à accélérer le traitement de documents réglementaires. Des profils variés, mais un point commun : une vraie douleur opérationnelle, mesurable, et un besoin de résultats rapides.
Ce qui nous a frappés sur le terrain parisien, c'est l'écart entre l'appétence pour l'IA et la réalité des usages. Tout le monde veut "faire de l'IA", mais peu savent quoi automatiser en premier. On a donc développé une méthode simple : auditer les workflows existants, identifier les tâches répétitives à haute fréquence, et prioriser celles qui libèrent le plus de temps pour un effort minimal. Résultat : nos clients gagnent en moyenne 8 à 12 heures par semaine par collaborateur sur les premières automatisations.
Gains moyens observés
Notre approche : de l'audit terrain à l'automatisation sur-mesure
On ne vend pas de plateforme propriétaire. On ne pousse pas un outil plutôt qu'un autre. Notre ADN, c'est de construire des solutions hybrides, parfois bricolées, mais efficaces. Un workflow Make pour connecter un CRM à Slack. Un agent Claude pour pré-qualifier des emails entrants. Un Airtable transformé en mini-ERP. Une base Notion qui devient un hub de documentation auto-enrichi via l'API OpenAI.
Concrètement, notre méthode se déroule en quatre temps. D'abord, on passe une demi-journée dans les locaux du client pour observer. On regarde les écrans, on pose des questions bêtes, on chronomètre. Cette phase d'immersion nous permet de repérer les irritants invisibles : ce copier-coller quotidien, cet export Excel refait trois fois par semaine, cette recherche d'info qui prend quinze minutes à chaque fois.
- Immersion terrain : observation des processus réels, chronométrage, identification des irritants
- Cartographie : schématisation des flux avec Miro ou Whimsical, identification des sources de données et points de friction
- Co-construction : plan d'automatisation avec quick wins déployables en 2-4 semaines
- Formation : ateliers pratiques, documentation dans Notion, accès en lecture pour autonomie
Ensuite, on cartographie les processus et on note tout. On utilise Miro ou Whimsical pour schématiser les flux. On identifie les sources de données, les outils en place, les points de friction. Cette phase révèle souvent des incohérences : des données entrées deux fois, des outils doublons, des étapes inutiles héritées d'anciennes méthodes.
Troisième temps : on co-construit le plan d'automatisation. Pas de grand projet qui prendra six mois. On privilégie des quick wins, des automatisations déployables en deux à quatre semaines, avec un ROI visible immédiatement. Par exemple, automatiser la création de devis, synchroniser des calendriers d'équipe, générer des synthèses de réunions via Otter.ai et ChatGPT.
Enfin, on forme les équipes. Parce qu'une automatisation qui n'est pas comprise ne sera jamais adoptée. On organise des ateliers pratiques, on documente tout dans Notion, et on laisse des accès en lecture aux workflows pour que les équipes puissent les modifier si besoin. On veut rendre nos clients autonomes, pas dépendants.
L'IA générative : de l'effet de mode à l'usage quotidien
Quand ChatGPT est sorti, tout le monde voulait "intégrer l'IA". Mais peu savaient quoi en faire concrètement. On a donc dû éduquer, expérimenter, et surtout filtrer. Parce qu'on l'a vu rapidement sur le terrain : l'IA générative n'est pas une solution miracle. C'est un outil puissant, mais qui demande de la précision dans les prompts, de la vigilance sur les hallucinations, et une vraie réflexion sur les cas d'usage.
Aujourd'hui, on utilise l'IA générative dans trois grands domaines pour nos clients parisiens. D'abord, l'assistance à la rédaction : génération de fiches produits, réécriture d'emails commerciaux, création de contenus de formation. On a aidé un cabinet de conseil à produire 40 fiches métiers en deux semaines grâce à Claude, alors qu'ils avaient prévu trois mois de rédaction manuelle.
Gains avec l'IA générative
Ensuite, l'analyse et la synthèse. On connecte l'API d'OpenAI ou d'Anthropic à des bases de données pour générer automatiquement des rapports, résumer des transcriptions de réunions, extraire des insights de centaines de retours clients. Un de nos clients du secteur financier utilise désormais un pipeline automatisé qui lit 200 emails par jour, extrait les informations clés, et les range dans Airtable avec une classification par priorité.
Enfin, le support et la qualification. On a déployé plusieurs chatbots intelligents qui répondent aux questions récurrentes, pré-qualifient les leads, ou orientent les demandes vers le bon service. Ces bots, construits avec Voiceflow, Botpress ou directement via l'API OpenAI, permettent de traiter 70 % des demandes de niveau 1 sans intervention humaine.
Les défis qu'on n'avait pas anticipés
Monter une agence d'automatisation à Paris, c'est aussi gérer des complexités qu'on ne voyait pas venir. La première, c'est la résistance au changement. Pas forcément hostile, mais passive. Des équipes qui disent "oui" en réunion, mais continuent à faire manuellement parce que "c'est plus rapide". On a appris à impliquer très tôt les opérationnels, à montrer des bénéfices tangibles dès la première semaine, et à célébrer chaque petite victoire.
- Résistance au changement : impliquer les opérationnels tôt, montrer des bénéfices tangibles dès la première semaine
- Qualité de la donnée : phase de nettoyage indispensable avant d'automatiser, données souvent sales et dispersées
- Sécurité et conformité RGPD : formation, entourage de juristes, workflows respectant scrupuleusement les règles
- Maintenance : système de monitoring avec alertes Slack, contrats de maintenance pour accompagner dans la durée
Deuxième défi : la qualité de la donnée. On ne peut automatiser que ce qui est structuré. Or, beaucoup d'entreprises parisiennes ont des données dispersées dans dix outils différents, sans nomenclature claire. Avant d'automatiser, on passe souvent une phase de nettoyage. C'est moins sexy, mais indispensable.
Troisième point : la sécurité et la conformité. Dès qu'on touche à des données clients, à de la santé, ou à de la finance, les exigences RGPD deviennent centrales. On a dû se former, s'entourer de juristes, et construire des workflows qui respectent scrupuleusement les règles. On privilégie l'hébergement européen, on chiffre les données sensibles, et on documente tout.
Enfin, le défi de la maintenance. Une automatisation, ce n'est pas "déployer et oublier". Les APIs changent, les outils évoluent, les besoins métiers aussi. On a mis en place un système de monitoring avec des alertes automatiques via Slack quand un workflow échoue, et on propose des contrats de maintenance pour accompagner nos clients dans la durée.
Point de vigilance
Une automatisation nécessite de la maintenance. Les APIs changent, les outils évoluent, les besoins métiers aussi. Il est essentiel de prévoir un suivi dans la durée.
Les tendances qu'on observe sur le marché parisien
Depuis qu'on accompagne des startups parisiennes, on voit des patterns se dessiner. D'abord, une vraie montée en maturité. Il y a deux ans, on devait évangéliser sur l'intérêt de l'automatisation. Aujourd'hui, la question n'est plus "pourquoi", mais "comment" et "par où commencer".
On observe aussi un déplacement des budgets. Beaucoup de PME et d'ETI réduisent leurs dépenses en développement custom pour investir dans du no-code et de l'IA. Un client nous a récemment dit : "Pour le prix d'un dev pendant trois mois, vous nous avez automatisé quinze processus." Ce shift est massif.
"Pour le prix d'un dev pendant trois mois, vous nous avez automatisé quinze processus"
Autre tendance : l'IA devient un sujet RH autant que tech. Les entreprises se demandent comment former leurs équipes, comment accompagner la transformation des métiers, comment éviter que l'automatisation soit vécue comme une menace. On est de plus en plus sollicités pour animer des ateliers de sensibilisation, construire des parcours de montée en compétences.
Enfin, on voit émerger une demande pour des "AI copilots" internes. Des assistants sur-mesure, entraînés sur la documentation de l'entreprise, capables de répondre aux questions métiers, de générer des documents types, ou de guider les nouveaux arrivants. C'est un chantier passionnant qu'on explore activement avec plusieurs clients.
Et maintenant ?
Si vous êtes arrivés jusqu'ici, c'est probablement que vous avez vous aussi identifié des processus à automatiser, des gains de temps à capturer, des équipes à soulager. Peut-être que vous êtes basés à Paris, que vous dirigez une PME, un cabinet de conseil, une startup. Peut-être que vous vous demandez par où commencer.
Notre porte est ouverte. On ne vous vendra rien lors d'un premier échange. On discute, on écoute, on partage notre expérience. Si on pense pouvoir vous aider, on vous le dira. Si on pense que ce n'est pas le bon moment ou que d'autres sont mieux placés, on vous le dira aussi.
L'automatisation et l'IA ne sont pas réservées aux grands groupes. Elles sont à la portée de toutes les entreprises qui acceptent de regarder leurs processus en face, de remettre en question leurs habitudes, et d'investir un peu de temps pour en gagner beaucoup.
Alors si vous voulez qu'on vienne passer une matinée dans vos bureaux, observer, cartographier, et vous proposer un plan d'action concret, contactez-nous. On sera ravis de découvrir vos coulisses et de vous montrer ce qu'on peut construire ensemble.

